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Detachment, critique

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On savait que le monde de l’éducation allait plutôt mal. Tony Kaye enfonce le clou avec un Detachment où  Adrien Brody se montre plus dépréssif que jamais.

Il aura fallu plus d’une dizaine d’années pour que Tony Kaye revienne au cinéma. Après American History X, le réalisateur engagé s’est plutôt illustré sur des documentaires sur des sujets difficiles comme le racisme, la drogue ou, l’avortement. Mais il était naturel pour l’ex-clippeur de revenir sur un long métrage. Avec Detachment il allie finalement toutes ses influences : un sujet fort avec des témoignages qui seraient tout droit sortis de documentaires, le tout adoptant parfois une esthétique appuyée.

Nous allons donc suivre ici le quotidien d’un prof remplaçant dans une école où les élèves sont plutôt difficile. Si le pitch fait évidemment tout de suite penser à Esprits Rebelles (vous vous rappelez, le film des 90′s bourré de clichés sur l’enseignement qui se terminait avec un happy end sur fond de Coolio), il n’en sera rien. Le ton n’est définitivement pas le même. Kaye fait ici un constat difficile, celui d’une jeunesse laissée à l’abandon par les adultes (parents et enseignants confondus), de profs qui ne sont plus soutenus par l’administration, bref, d’une éducation à la dérive dans un pays qui va mal.

Évidemment, sur le papier, cela s’annonce passionnant. Nous découvrons à travers Adrien Brody tout un système éducatif qui ne fonctionne pas et n’arrive pas à s’adapter aux nouveau comportements. Le souci, c’est que Detachment aligne les constats mais ne va jamais chercher plus loin, comme si il n’y avait aucune solution. Dans Detachment, les personnages restent tous dans une position attentiste et ne vont jamais ne serait-ce qu’essayer de faire bouger les choses pour ça aille mieux à leur propre échelle. Profondément pessimiste, aucune lueur d’espoir n’est ici proposée. On se demande alors bien quelle est l’utilité de constater tous les défauts du système si c’est pour ne présenter aucune solution, la seule étant apparemment de baisser les bras.

Ce message profondément défaitiste est en plus appuyé par un style faussement indé à base de témoignages qui ne font qu’appuyer encore sur la plaie d’un Adrien Brody qui se montre encore plus dépressif qu’à l’habitude. L’acteur ne fait encore ici preuve d’aucune subtilité, trainant sa maigre silhouette triste sous les feuille volantes dans les couloirs vides de l’école, encore et encore. Trop d’intensité tue l’intensité et Brody, comme la mise en scène de Kaye ont visiblement du mal à se retenir.

On ne pourra donc pas reprocher à Detachment de ne pas montrer le système avec complaisance. Au contraire, Tony Kaye en montre tous les travers mais cette manière de le faire, de constater les choses sans apporter plus de réflexion reflète une attitude attentiste exaspérante. Alors oui, on ne ressortira pas en sautillant de Detachement, non pas parce que le film est dépressif et sans espoir, mais bien parce qu’il montre ici des personnes qui ne feront jamais rien pour y remédier, préférant fuir les problèmes au lieu de les affronter.


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